Les
députés radicaux de gauche et apparentés déplorent que le Gouvernement ait fait
le choix d'une réforme des retraites inéquitable dans ses principes et
inefficace dans son financement, en ignorant les propositions concrètes remises
par le Parti Radical de Gauche (PRG) au Ministre du Travail.
Sur
le fond, le Gouvernement supprime la liberté des travailleurs qui le peuvent et
souhaitent partir en retraite à 60 ans et cherche de façon scandaleuse à
remplacer la notion de pénibilité au travail par celle d'invalidité. De plus,
dans le contexte actuel de l'emploi en France, les très timides annonces concernant
l'emploi des séniors risquent d'être sans effet réel.
Les
retraites des jeunes, des femmes et les retraites agricoles font l'objet
d'annonces sans traduction concrète alors que les mesures concernant les
retraites des fonctionnaires trahissent la volonté de ce Gouvernement de
dresser les catégories sociales les unes contre les autres, en préservant les
vrais privilégiés de tout effort supplémentaire.
En
matière de financement de la réforme, le PRG propose en effet une fiscalisation
de l'ensemble des dividendes, des stock-options, de l'intéressement et de la
participation, accompagnée d'une pérennisation du Fonds de Réserve des
Retraites (FRR) créé par la Gauche plurielle, qui deviendrait une « Caisse
nationale permanente de réserves et de régulation ». Dans ce texte, c'est
tout le contraire, avec le pillage des ressources du FRR qui sera vraisemblablement
supprimé à partir de 2018.
Si
l'on peut saluer la petite entaille portée à l’intolérable bouclier fiscal, les
députés PRG et apparentés estiment que ce projet de loi est, en l'état, inacceptable
par les Françaises et les Français, de métropole comme d'outre-mer.
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