Joël Giraud, Député PRG des Hautes-Alpes à la sortie du vote sur le projet de loi portant Nouvelle Régulation du Marché de l’Electricité (NOME) estime que « le fait que l’électricité soit un bien de première nécessité non stockable la classe parmi les missions particulières. Ce qui justifie de neutraliser les effets néfastes de la concurrence. » « L’électricité au même titre que l’eau est un bien primordial. Elle doit rester un service public » précise t-il.
Le Député PRG estime que le projet de nouvelle organisation du marché de l’énergie proposé par le gouvernement est une vision libérale et dépassée des nouveaux enjeux énergétiques. Il pénalise les consommateurs et les entreprises et fait l’impasse sur les engagements du Grenelle de l’environnement.
Le gouvernement avait promis que l’ouverture des marchés à la concurrence ferait baisser les prix, c’est faux. « Derrière ce projet se profile un relèvement des tarifs » affirme Le Député. « Les prix augmenteront mécaniquement et de façon significative » a-t-il prévenu. La commission de régulation de l’énergie annonce que la réforme va provoquer une envolée des tarifs de l’électricité de plus de 11 % dès 2011 pour les particuliers, et de près de 15 % pour les entreprises. « On est en train de brader le bien commun des Français, on laisse nos concitoyens devenir otages des fluctuations du marché ».
Le Député des Hautes-Alpes défend, pour le bien des générations futures, l’idée d’un service public de l’électricité qui place l’énergie au rang de bien de première nécessité dont l’accès et le traitement doivent faire l’objet de l’action publique. L’Union européenne, dont les injonctions sont à l’origine du projet de réforme, doit infléchir son approche de ce secteur hautement stratégique. Cela passe notamment par l’élaboration d’une directive-cadre sur les services publics dans laquelle sera fixé l’ensemble des principes et missions qui les caractérisent et les distinguent des services habituellement soumis à la concurrence.
Au lendemain de la célébration du cinquantenaire du barrage de Serre-Ponçon, Joël Giraud affirme son inquiétude pour le département qui n’échappera pas aux effets pervers de dérégulation dans la mesure où « la production hydraulique de la Haute Durance sera l’une des premières à être concernée par la privatisation, du fait de son haut niveau de rentabilité ». La majorité avait promis que l’approvisionnement énergétique de notre pays serait mieux garanti. Or, les multiples dérégulations dégradent les réseaux et les infrastructures risquent de continuer à se détériorer.
Joël GIRAUD préconise la mise en place d’une tarification réglementée de l’électricité et du gaz distinguant une consommation vitale à un tarif de base et une consommation de confort à un tarif majoré.
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