Monsieur Joël GIRAUD attire
l'attention Monsieur le secrétaire d'État chargé de l'emploi sur les
conséquences de la mise en œuvre des dispositions de l'ordonnance n° 2007-137
du 1er février 2007 relative aux Offices Publics de l'Habitat (OPH)
et particulièrement sur la situation des fonctionnaires en poste dans les OPH au
regard de l'assurance chômage. Cette ordonnance a transformé les offices
publics HLM en des offices publics de l'habitat. Ces derniers disposent
aujourd'hui du statut juridique d'établissements publics locaux à caractère
industriel et commercial. Cette transformation juridique a mis fin à l'adhésion
à titre révocable qui avait été conclue entre certains offices publics HLM et
les ASSEDIC. Pour le régime d'assurance-chômage de leurs personnels (agents
fonctionnaires et salariés de droit privé), les OPH ont donc le choix, entre
d'une part l'auto-assurance et d'autre part, la signature d'une nouvelle
convention avec les ASSEDIC à condition de cotiser et de faire cotiser à
l'assurance chômage tous les personnels de l'OPH. Dans cette hypothèse, les
fonctionnaires qui sont peu exposés au risque chômage devraient alors cotiser
au taux de 2,40 % (part ouvrière de la cotisation chômage) alors qu'ils sont à
ce jour assujettis à une contribution exceptionnelle de solidarité de 1 %. Le 7
mai 2007, le ministre délégué à l'emploi, au travail et à l'insertion
professionnelle des jeunes a informé la Fédération nationale des offices de
l'habitat qu'une réflexion était en cours au ministère, visant à modifier
notamment l'article L.351-12 du code du travail, afin d'exclure du champ du
régime UNEDIC les fonctionnaires maintenus en activité dans les OPH. Or, une
directive de l'UNEDIC n° 2008-11 du 29 janvier 2008 reprenant les dispositions
de la directive n° 2006-19 du 21 juillet 2006 assujettit l'ensemble des
salariés des OPH, y compris les fonctionnaires territoriaux, au régime
d'assurance chômage. Un certain nombre d'OPH, qui n'ont pas affilié les
fonctionnaires territoriaux au régime d'assurance chômage en raison de
positions contradictoires de l'UNEDIC, font actuellement l'objet d’une
procédure judicaire entre Pole Emploi et l’OPH, c’est le cas l’OPH des Hautes
Alpes qui a été assigné devant le tribunal de Grande Instance de Gap le 23
septembre dernier.
Compte tenu des
enjeux financiers et sociaux considérables pour les organismes et leur
personnel, il lui demande quelle action le Gouvernement compte mener pour faire
avancer ce dossier.
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