-Pourquoi une proposition de loi des députés PRG?
« Cette proposition de loi répond à un certain nombre de problèmes soulevés par les associations d’accompagnement des malades. C’est après avoir été informé des militants de la représentation de l’association AIDES des Hautes-Alpes que nous avons travaillé pour finaliser cette proposition. »
-On parle moins du SIDA, ce n’est donc plus un enjeu de santé publique ?
« C’est vrai que l’on en parle moins mais le problème demeure : la France compte environ 150 000 malades du SIDA. Le Sida poursuit son extension, notamment dans certains départements ultramarins, et la politique publique ne doit pas baisser la garde. »
-Pourquoi les députés Radicaux de Gauche se mobilisent ils sur ce thème ?
« Cette proposition de loi s’appuie sur les valeurs fondamentales des radicaux de gauche : respect des droits de l’homme, tolérance et réalisme. Les radicaux ont toujours placé l’homme au cœur de la vie publique, dans un esprit de tolérance. La prévention du Sida doit se faire dans le respect de l’individu de son identité culturelle, de son orientation sexuelle, son style de vie, son appartenance idéologique ou ses choix thérapeutiques. Toute action doit répondre à l’obligation de confidentialité et d’anonymat. »
- Pourquoi réalisme ?
« Il faut accepter la réalité telle qu’elle est et ne pas ses voiler la face. Les associations chargées de l’accompagnement ont attiré notre attention sur des réalités : la drogue est présente dans les prisons, les malades du SIDA rencontrent des problèmes d’accès au crédit et aux assurances. La réponse législative doit prendre en compte ces données, sans dogmatisme. »
Quelles sont les grandes orientations de la loi ?
Cette proposition comprend sept points :
Affirmer l’importance donnée à la lutte contre le SIDA.
Garantir des ressources aux malades du SIDA.
Ouvrir l’aide médicale de l’Etat aux malades du SIDA.
Favoriser les démarches de prévention dans les lieux de détention.
Renforcer la confidentialité dans les démarches administratives des malades.
Reconnaître un droit à l’accompagnement des malades.
Garantir aux malades l’accès au crédit et à l’assurance par la mise en place d’un fond de garantie.
(Interview réalisé le 30 novembre 2007 à l’Assemblée Nationale)
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