L'abolition de la peine de mort inscrite dans la Constitution :
je vis cet évennement comme un grand honneur, en tant que parlementaire, de pouvoir voter cette modification de notre constitution.
Après la liberté et l’égalité, la République a écrit à son fronton le mot de fraternité. Cela signifie que l’homme doit trouver dans la société la sécurité de l’existence, la dignité de sa vie, l’entraide dans la détresse.
N’est-ce pas la loi véritablement humaine dont toutes les sagesses, toutes les philosophies se sont inspirées.
Il ne faut pas oublier que c’est notre idéalisme qui a mis le monde en mouvement et a fait s’élever et marcher les peuples vers la conquête de la justice et de la liberté.
C’est pour de justes causes que se sont sacrifiés des hommes dont le nom claque encore dans les plis du drapeau mais dans tous les temps, hier comme demain, les français dans leur immense majorité ont contribué à former ce patrimoine de grandeur morale qui est pour une nation la plus précieuse des richesses.
Ayons donc confiance, ayons donc foi dans les destinées de notre pays qui n’a cessé de proclamer au monde son immense désir de paix.
En abolissant la peine de mort en 1981, François MITTERRAND a transformé une société de vengeance en une société de justice, qui seule peut être porteuse de fraternité. L’inscription de cette abolition dans la Constitution est un rempart contre cette société de vengeance que certains veulent réinstituer.
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