Joël GIRAUD attire l'attention de Monsieur le secrétaire
d'État chargé du commerce, de l'artisanat, des petites et moyennes entreprises,
du tourisme, des services et de la consommation sur les difficultés rencontrées
dans le recouvrement des cotisations et contributions sociales par les
indépendants. (artisans, commerçants et professions libérales). Au cours de
l'année 2006, le Régime Social Iindépendant (RSI) est devenu opérationnel. Il
existe aujourd'hui 30 caisses régionales du RSI, dont deux dédiées aux
professions libérales pour l'assurance-maladie. Dans un premier temps,
concrètement, les artisans, commerçants et professions libérales s'adressaient
à deux interlocuteurs au lieu de trois pour le recouvrement de leurs
cotisations personnelles. Ainsi, les cotisations d'allocations familiales, la
CSG et la CRDS étaient recouvrées par l'Urssaf, tandis que les cotisations
d'assurance vieillesse, d'invalidité-décès et d'assurance-maladie l'étaient par
les caisses du RSI. Depuis le 1er janvier 2008, un nouveau partage des missions
entre les différents organismes sociaux a été mis en place pour le recouvrement
des cotisations et contributions sociales des indépendants. En effet, les adhérents
indépendants bénéficient d'un interlocuteur social unique pour le recouvrement
de l'ensemble de leurs cotisations et contributions sociales personnelles.
Désormais, les URSSAF calculent, éditent et envoient l'avis d'appel unique de
cotisations, assurent l'encaissement et le recouvrement amiable des charges
sociales des indépendants et le contrôle. Dans le cadre de ces missions
déléguées, les URSSAF prennent le titre de « centre de paiement du RSI ».
Chaque organisme qui intervenait auparavant pour le recouvrement des
cotisations et contributions sociales des indépendants utilisait ses propres
fichiers et systèmes d'information. La fusion des systèmes d'information en un
seul outil de calcul et d'encaissement est donc une réforme de grande ampleur.
Il semblerait qu'il reste encore des blocages informatiques pour certains
indépendants adhérents, notamment au niveau des interfaces de transfert de
données et de compatibilités entre les outils informatiques et les logiciels de
réseaux différents. Les artisans et commerçants qui subissent ces incompatibilités
informatiques comme les retraits de cotisations automatiques sont fortement
affectés car victimes de débits abusifs et de mise en demeure. Devant cette vive
inquiétude, de nombreux artisans et commerçants vont demander conseil auprès du
délégué départemental du médiateur de la république qui constate malgré lui ce
dysfonctionnement préjudiciable. Aussi, il lui demande quelle solution
technique régionale et nationale pourrait être envisagée afin de réparer ces
dysfonctionnements car à cause de ces problèmes internes et dans cette période
néfaste pour les petites entreprises de
nombreux indépendants sont amenés à la mise en faillite de leurs entreprises.