L’alimentation est l’un des défis majeurs du XXIème
siècle. Les citoyens demandent en effet une alimentation saine, sans suspicion
de tromperie sur l’origine des produits. Les députés de la Commission des
Affaires Economiques, dont le député des Hautes-Alpes Joël Giraud est
secrétaire, déplorent fermement la décision prise en juillet 2012 par la Commission
Européenne d’autoriser, à partir de ce 1er juin 2013, l’utilisation de farines
animales pour l’alimentation des poissons d’élevage.
Devant l’impossibilité juridique d’interdire purement et simplement cette
pratique, ils soutiennent la création d’un label « 100% végétal et poisson »,
qui certifiera aux consommateurs que les poissons d’élevage marqués de ce label
ne sont pas nourris avec des protéines d’animaux « terrestres ».
Dans une résolution européenne cosignée par Joël Giraud et les responsables des groupes socialistes, radicaux, front de gauche, écologistes et une partie de la droite parlementaire (UDI) , et adoptée le 24 avril 2013 à l’unanimité des votants (abstention des députés de l’UMP), les députés français soutiennent la position adoptée par le gouvernement français devant la commission et rappellent que la logique de la chaîne alimentaire n’est pas de donner à manger du porc ou de la volaille à des poissons :
- Ils rappellent que la crise de la vache folle a durablement ébranlé la confiance du consommateur ;
- Ils soulignent que cette nécessaire confiance du consommateur doit interdire tout projet d’étendre demain cette utilisation des mêmes farines animales pour nourrir volailles ou porcs ;
- Les députés souhaitent également la réalisation d’études sur les pratiques de production des protéines animales transformées (PAT) et des graisses animales et sur les conséquences sociales et environnementales de leur réintroduction dans l’alimentation, au regard des modes alternatifs d’alimentation ;
- Ils demandent un étiquetage européen « sans protéines animales » ;
- Ils demandent qu’une réflexion européenne sur le développement des protéines végétales comme mode alternatif d’alimentation, soit engagée dans les meilleurs délais, notamment afin de réduire la part des farines de poissons sauvages, dans un souci de protection des ressources marines ;
- Les députés sont résolus à tirer définitivement les conséquences de la crise de la vache folle et à rétablir durablement la confiance du consommateur dans une alimentation saine et respectueuse des exigences de la chaîne alimentaire.
PJ : PROPOSITION DE RÉSOLUTION EUROPÉENNE sur le respect de la
chaîne alimentaire,
présentée par Madame et Messieurs François Brottes, Brigitte Allain, André Chassaigne, Joël Giraud, Germinal Peiro et FranckReynier, députés.