Et si l’on profitait du Brexit pour moraliser la finance internationale ? C’est la question posée par le député PRG des Hautes-Alpes Joël GIRAUD devant le Gouverneur de la Banque de France, la directrice générale du Trésor, le Président de l’Autorité des marchés financiers et le délégué général de Paris Europlace qui mène une opération de séduction pour attirer les grands PDG bancaires qui souhaitent délocaliser depuis la Grande-Bretagne leurs activités. Cette intervention faisait suite à une charge contre la taxe sur les transactions financières censée faire fuir les investisseurs alors qu’elle a été augmentée à 0,3 % en France à l’initiative de plusieurs députés dont Joël GIRAUD tandis qu’elle est à 0,5 % à Londres. Le député des Hautes-Alpes est revenu sur les mesures attractives votées dans la loi de finance :
- avantages fiscaux des impatriés sous la forme d’une exonération de taxe pour les employeurs avec effet rétroactif au 6 juillet, dispositif possédant un double avantage car il n'a pas d'équivalent en Allemagne et la Grande-Bretagne est en train de réviser à la baisse les avantages de son propre dispositif fiscal ;
- baisse programmée de l'impôt sur les sociétés, opération séduction qui a de quoi convaincre.
D’où sa demande, au-delà de l’économie et de la finance, de profiter du Brexit pour faire des réformes financières relevant d’enjeux éthiques et de civilisation.
Cette discussion a abouti à un dialogue de sourds, Paris Europlace considérant que pour bâtir une place de Paris responsable, il ne faut pas la déstabiliser par une taxe…
Écouter l’intervention de Joël GIRAUD :