La SNCF est l’un des plus grands propriétaires fonciers en France et fait partie du dispositif de mobilisation du foncier public en faveur du logement social.
Dans les territoires ruraux, elle est même bien souvent la première source de foncier mobilisable pour la construction ou la réhabilitation de logements, sa réserve étant souvent située dans les villes ou les villages, à proximité des aménagements urbains, contrairement à d’autres réserves de foncier d’Etat.
De plus, en montagne, il s’agit souvent des rares terrains en zone blanche des plans de prévention des risques.
Cependant, au vu des récentes déclarations du groupe, Joël Giraud a interrogé en Commission des Affaires Economiques de l’Assemblee Nationale, Thierry Repentin, ancien Ministre du Logement, Président de la Commission Nationale de l’Aménagement, du l’Urbanisme et du Foncier (CNAUF), sur la véritable volonté de la SNCF de procéder à la décote proposée, le but clairement affiché de la SNCF étant de valoriser ses activités dans l‘immobilier et de faire rentrer du cash-flow … deux fois plus qu’avant !
Au-delà du problème global, le député-maire de l’Argentière-La Bessée s’est appuyé sur un exemple haut-alpin.
La commune de Veynes envisage depuis longtemps un réaménagement urbain qui comprendrait notamment une voie « douce » parallèle à la route de Grenoble qui comprendrait l’aménagement d’un nouveau quartier.
Une étude a été faite par l’ancienne municipalité avec des conclusions qui conviennent également à la nouvelle municipalité. Ce réaménagement comprendrait tout un programme de continuité urbaine dont des logements sociaux et intermédiaires.
La SNCF possède de nombreux terrains sur la commune dont elle n’a plus forcément l’utilité, mais la municipalité se heurte à de nombreux soucis avec la SNCF concernant des droits de passage, un local de « repos », des frais de travaux exorbitants (par exemple 800 000 € pour déménager un poste d’aiguillage, mais aussi frais de dépollution, …).
En réponse, Thierry Repentin a indiqué qu’il évoquera le cas de Veynes avec la directrice de l’immobilier du groupe SNCF Sophie Boissard mais que, au-delà, il souhaite se doter d’une ingénierie qui évalue la réalité des coûts qui sont réclamés pour des opérations de logement.
Ecouter l’intervention de Joël Giraud : https://www.youtube.com/watch?v=Fw9Q1jUXMZc&feature=youtu.be
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