Le vent a tourné ce jour en faveur du Centre Hospitalier de Briançon en séance des questions d’actualité à l’Assemblée Nationale. Sept mois après que Nadine MORANO ait annoncé dans l’hémicycle la mort du service de réanimation du CH des Escartons à Briançon, et après l’alternance politique et un fort lobbying des élus hauts-alpins (les deux députés et le maire de Briançon avaient rencontré le 24 juillet le Directeur de Cabinet de la Ministre), Joël GIRAUD a obtenu la réponse qu’il espérait.
« Je demande au directeur général de l’ARS de suspendre les projets de réorganisation (du CH de Briançon), notamment s’agissant du service de réanimation » ;
Une mission confiée à l’Inspection Générale qui souligne les spécificités du territoire :
Et pour bien enfoncer le clou, la lettre de mission à l’Inspection Générale des Affaires Sociales, signée ce jour, le réaffirme et demande aux inspecteurs généraux de prendre en compte « ce territoire de santé spécifique » en rappelant l’isolement de Briançon par rapport aux autres hôpitaux, le « développement de la coopération avec les partenaires italiens » avec un objectif « revenir à l’équilibre sur la période 2013-2016 ».
Et aujourd’hui, rien n’est exclu y compris le « coefficient correcteur à la tarification » (dont bénéficient déjà la Corse et l’Outre-mer).
Pour le Député-maire de L’Argentière-La Bessée : « on repart sur de nouvelles bases avec une enquête de l’IGAS qui n’est pas accusatoire mais prospective et dont la lettre de mission de la Ministre précise bien les contours : saisonnalité, caractère transfrontalier et isolement par rapport aux centres hospitaliers les plus proches. Il faut maintenant convaincre sur le fonds du dossier ».
Le 9 novembre aura lieu, en ouverture de l’Assemblée Générale de la Coordination Nationale des comités de défense des hôpitaux et des maternités de proximité, un colloque à Briançon sous l’égide de la Mission Opérationnelle Transfrontalière, pour convaincre sur cet aspect important de la spécificité du Briançonnais.